Le mystère des têtes de chèvres de Brooklyn

Le mystère des têtes de chèvres de Brooklyn

La police de New York enquête sur ce phénomène apparu en 2010 qui dégoûte les citoyens

Têtes chèvres

PHOTO VIA TWITTER @KATIEHURD

Au mois de novembre dernier, la photo de deux têtes de chèvres sanglantes, accrochées à un feu de circulation en plein cœur du quartier Park Slope à Brooklyn, s’est propagée sur les réseaux sociaux.

Les deux têtes sont restées là pendant quatre jours avant qu’un commerçant dégoûté décide d’aller les décrocher.

Puis, le 12 mars dernier, une femme qui promenait son chien est tombée sur une autre tête de chèvre aux abords de Prospect Park, un endroit populaire auprès des familles à Brooklyn.

Le crâne de l’animal, qui était encore recouvert de fourrure, se trouvait à côté d’une assiette de terre cuite remplie d’une substance blanchâtre dans laquelle étaient plantées trois plumes.

Le même scénario étrange se répète depuis 2010 à Brooklyn. Les résidents tombent sur des têtes de chèvres sanglantes suspendues au-dessus des rues ou dans les parcs.

Les têtes sont accrochées comme les chaussures que les gangs de rue utilisent pour marquer leur territoire.

Vaudou

Certains pensent qu’il s’agit de sacrifices religieux de la santeria, un culte mêlant pratiques chrétiennes et croyances africaines, comparable au vaudou.

Cette religion est répandue dans les Caraïbes, surtout à Cuba.

Or, les quartiers autour de Prospect Park sont habités par plusieurs communautés originaires des Caraïbes.

Les carcasses d’animaux trouvées dans Prospect Park sont compatibles avec certains rituels de la santeria, comme ces têtes de coqs retrouvées l’an dernier sur un plat de terre cuite avec des plumes tout autour.

La police de New York (NYPD) a ouvert une enquête en 2014, mais «aucune autre information n’a été découverte», rapporte le New York Magazine.

D’autres pensent que c’est tout simplement un mauvais coup orchestré par un groupe d’adolescents.

Animaux

Selon le New York Magazine, il y a eu 33 plaintes au sujet d’animaux décapités dans les parcs de New York entre 2010 et 2014: poulets, chats, chiens, colombes, pigeons, faucons, porcs ou chèvres. Des 33 plaintes, 9 concernaient des chèvres.

Et le problème n’est pas qu’à New York. Les banlieues de la ville sont aussi touchées par le curieux phénomène.

L’automne dernier, dans le comté de Westchester, des carcasses de chèvres sans tête sont apparues dans des lieux publics.

Journal de Montréal