Des intervenants et témoins dénoncent des problèmes lors de l’intervention sur un incendie majeur.
Une intervention sur les lieux d’un incendie majeur à St-Stanislas-de-Kostka est grandement critiquée, alors que les pompiers auraient manqué d’eau à deux reprises pendant plusieurs minutes.
«Au tout début, malgré l’envergure du feu, il n’y avait que deux camions-citernes. On ne fournissait pas, il n’y a pas eu d’eau pendant 5-6 minutes», confirme un intervenant sur l’incendie qui s’est déclaré vers 6h30 mercredi matin. Il ajoute que cette pause forcée s’est produite une seconde fois.
C’est qu’un incendie majeur s’est déclaré dans un bâtiment abritant deux commerces.
«Le feu a repris des forces et plus rien ne sortait du boyau. Je les ai vus attendre qu’un autre camion arrive», reproche une citoyenne.
Mais cette version des faits est remise en doute par la mairesse et le directeur des incendies de la ville. «Un bâtiment à moins de deux pieds de l’incendie a été sauvé complètement. Il n’a donc pas manqué d’eau. On n’a pas d’aqueduc, on marche par camion-citerne, c’est normal qu’il faille aller les remplir», a soutenu la mairesse Caroline Huot.
L’incendie majeur a nécessité l’aide de huit municipalités en renfort, mais au tout début de l’intervention il aurait manqué d’eau. On voit d’ailleurs sur la photo du haut un pompier assis au sol qui attend.
PHOTO AGENCE QMI, SÉBASTIEN GROLEAU
L’incendie majeur a nécessité l’aide de huit municipalités en renfort, mais au tout début de l’intervention il aurait manqué d’eau. On voit d’ailleurs sur la photo du haut un pompier assis au sol qui attend.
Renfort tardif
«On a changé les équipes de place pour mieux combattre l’incendie. Il fallait se replacer parce qu’on avait peur que le bâtiment s’écroule», a ajouté le directeur, Camille Pilon, pour expliquer l’interruption d’arrosage.
Mais deux sources ont été rapportées au Journal, l’eau a manqué parce que St-Stanislas a tardé à appeler des renforts devant l’intensité du feu, soit 45 minutes après leur arrivée sur place.
L’intervention est d’autant plus critiquée que les pompiers de Saint-Stanilas étaient au départ arrivés les troisièmes sur les lieux de l’incendie survenu sur leur propre territoire.
En effet, selon les informations obtenues, l’appel initial est arrivé à 6h32 du matin. Le camion-citerne de la ville voisine Sainte-Barbe est arrivé le premier à 6h44. Le camion de St-Stanislas est sorti de la caserne deux minutes plus tard au moment où une troisième municipalité est arrivée.
Ces données sont aussi niées par la mairesse qui soutient que le camion de sa ville est arrivé le premier. Pourtant, le service incendie de Sainte-Barbe soutient dans un communiqué que son camion-citerne «fut le premier arrivé sur les lieux».
Il faut dire que les relations sont houleuses depuis que le service d’incendie de St-Stanislas a été exclu d’une association entre municipalités voisines en décembre dernier.
«Il faut corriger la situation parce qu’on ne sait pas ce qui pourrait arriver la prochaine fois, s’il y avait des gens coincés à l’intérieur», s’est inquiété l’un des intervenants.
Journal de Montréal