Très tôt ce mercredi matin, les jeunes de Gbessia Port 1 se sont réveillés pour barricader la route, brûlant des pneus empêchant ainsi tout passage d’engins roulants.
Du coup une panique totale s’est installée et un manque notoire de moyen de déplacement surtout pour les élèves.
C’est aux environs de 6h que les jeunes du quartier ont commencé à exprimer leur ras-le-bol contre des montagnes d’ordures qu’on peut apercevoir à Gbessia.
Sur les lieux, le constat est alarmant. D’autant que, cette manifestation matinale a obligé les policiers qui sont à l’aéroport de contraindre tous les véhicules de contourner pour éviter de passer par Gbessia.
Par conséquent, c’est un sauve-qui-peut de la part non seulement des passagers, mais aussi des chauffeurs de taxi qui voulaient vaquer à leurs affaires.
Selon les manifestants, ils disent avoir barricadé la route et brûlé des ordures juste pour tirer la sonnette d’alarme, histoire d’attirer l’attention des gouvernants qui refusent carrément de jouer leur rôle régalien.
A les en croire, c’est donc, une manifestation sociale qui n’a rien à voir avec la politique comme le verront d’autres.
« Ce qui est marrant dans ce pays, il faut qu’on manifeste pour que les autorités se rappellent de ce qu’elles doivent faire, c’est pourquoi, nous sommes là trop tôt ce matin pour empêcher tout passage. Et nous ne sommes pas contre les citoyens, plutôt, ce que nous sommes en train de faire c’est pour tout le monde, et notre action est sociale et non politique,» a scandé un manifestant visiblement très remonté.
Dans un désordre total et une panique généralisée, c’est autre manifestant enfonce le clou en ces termes :
« Tant qu’on ne dégage pas ces ordures-là ici, nous ne sommes pas prêts à abandonner notre revendication et nous comptons aller jusqu’au bout de cette réclamation qui nous semble noble et légitime,» estime-il, très déterminé apparemment.
Et au moment où nous quittions les lieux, les forces de l’ordre étaient déjà venues pour tenter de maintenir l’ordre et maitriser la situation.
Malheureusement, des citoyens étaient arrêtés en masse pour attendre des moyens de déplacement pour pouvoir vaquer à leurs affaires, mais en vain et faut-il souligner que, beaucoup d’élèves et étudiants étaient parmi eux.
Diongassy Bah depuis Gbessia pour Journal de Guinée