L’homme a cinq sens, le chat en a sept.
Qu’est-ce qui se trame derrière les paires d’yeux des chats ?
En réalité, ces derniers ne voient pas le monde dans lequel ils vivent – et dans lequel ils nous « acceptent » – comme nous : les couleurs sont différentes, la profondeur de vision également. Les quatre autres sens, de l’ouïe à l’odorat, du goût au toucher, sont autant de mondes où les différences entre chatons et humains sont nombreuses. Et il ne faudrait pas oublier ces deux sens bien spécifiques que l’humain n’a pas développé…
La BBC2 consacre la semaine prochaine (7, 8 et 9 octobre) un numéro de sa série documentaire scientifique « Horizon » aux descendants de Bastêt : au programme de ce voyage en trois parties, un autre regard sur notre monde.
Premier sens exploré, la vue : celle du chat est à la fois excellente et déficiente. Sa rétine comporte ainsi bien plus de récepteurs de lumière – les bâtonnets – que les humains, ce qui lui permet de voir excellemment dans l’obscurité. Contrairement à un mythe parfois répandu, il ne voit pas dans le noir complet, aucune source de lumière n’étant présente, mais ses capacités sont bien supérieures aux nôtres dans la pénombre de la nuit :
Dans l’autre sens, cette même rétine est dotée de moins de récepteurs de couleur – les cônes – que la nôtre, ce qui l’empêche de distinguer aussi bien les teintes que nous. Leur regard sur le monde est par conséquent plus monochrome : au-delà du noir et blanc, la vision des chats tourne surtout autour des teintes bleues et jaunes, dans un nuancier particulièrement pastel. Toutefois, comme l’a noté l’artiste américain Nickolay Lamm (après avoir interrogé de nombreux spécialistes), l’angle de vision du champ est légèrement plus large que le nôtre : il se monte à 260° (200° net + 30° flou de chaque côté), comparé à nos 220° (180° + 2 fois 20°).
Second sens étudié : l’odorat. Il est particulièrement utile pour le chat pour plusieurs raisons : c’est ainsi qu’il peut identifier son territoire et celui des autres (rôle social), identifier de potentiels ennemis ou proies et, surtout, impacte son appétit. Il peut ainsi repérer très rapidement la nourriture avariée de celle mangeable ; la perte partielle ou totale de l’odorat peut conduire un chat tout droit à l’anorexie.
C’est pourquoi il est nettement plus développé que le nôtre : l’odorat du chat serait 100 fois meilleur et il est à même de reconnaître plusieurs milliers d’odeurs grâce à ses 200 millions de terminaux olfactifs, contre 5 millions pour l’homme. Et si vous vous demandez pourquoi le nez de votre chat est parfois humide, c’est qu’il a repéré dans l’instant un intérêt olfactif évident : en activant ses glandes de Bowman, qui ne s’activent qu’en cas de nécessité, il entre en pleine phase d’évaluation olfactive de son environnement.
Relié à l’odorat, le chat est doté d’un sens non existant chez les humains appelé « organe de Jacobson », situé dans la voûte du palais – présent également chez le chien. Il lui permet « d’avaler » les odeurs grâce à un geste caractéristique : le retroussage de babines, à l’origine de la « réaction de Flehmen », qui lui permet en réalité de remonter les odeurs « avalées » vers son nez et sa bouche afin de les analyser. Dans le même registre, le goût du chat est légèrement moins développé que celui de l’homme avec « seulement » 250 papilles pour un chat adulte.
Autre sens analysé : l’ouïe. Voici un sens dont le chat a particulièrement besoin, notamment dans la conquête/défense de son territoire, et qui se révèle par conséquent particulièrement fin : il peut entendre des hautes fréquences inaudibles pour l’homme, entre 20 000 et 60 000 Hz. Il peut également reconnaître une large gamme de sons de basse intensité : le chat peut ainsi percevoir jusqu’à 11 octaves.
Les oreilles du chat peuvent se mouvoir indépendamment l’une de l’autre, améliorant la précision de l’analyse auditive du félin : il peut ainsi percevoir plus précisément que nous la source d’un bruit grâce à un repli de l’oreille en forme de cône, qui emmagasine les informations de l’environnement puis les transmet à l’oreille interne. Voici donc un avantage concurrentiel non négligeable pour le félin durant la chasse face à ses proies et/ou ennemis ; voici également un moyen assez immédiat d’énerver votre chat en cas de diffusion de sonorités désagréables.
La perception du monde du chat passe également par le toucher, et en particulièrement par les fameuses vibrisses : ces moustaches, présentes sur les joues, au-dessus des yeux et sur les pattes avant lui servent également d’organes sensoriels. Celles présentes au-delà de la tête permettent par exemple au chat de se guider dans le noir total : celles sur les pattes avant détectent tout mouvement d’une proie en possession du chasseur.
Ultime objet d’étude de l’émission : comment se déplace le chat ? Quand il n’est pas plongé dans l’une de ses 16 heures de sommeil quotidien, le félin bouge tel un gymnaste surentraîné : il possède ce qu’on pourrait qualifier de véritable 7e sens.
Son sens de l’équilibre s’explique ainsi grâce à son système vestibulaire, bien plus développé chez le chat que chez l’humain : cet organe, lié à la structure de son oreille interne, lui permet de (presque) toujours retomber sur ses pattes en cas de chute. Tout repose sur le positionnement de la tête du chat dans l’espace : c’est elle qui se tourne vers le sol de manière inconsciente, entraînant avec elle les pattes avant puis arrière, afin de se retrouver le ventre au sol puis de préparer son atterrissage. Cela marche aussi dans l’autre sens, les chats étant capables de réaliser de prodigieux sauts en comparaison de sa taille :
Leurs sauts majestueux et autres mouvements inenvisageables chez l’homme sont, en réalité, à mettre sur le compte de leur système squelettique bien particulier : c’est celui-ci qui permet au matou de se mouvoir silencieusement, d’absorber les chocs de chute et de se courber lorsque le sol approche. Leurs pattes arrières et leur queue jouent également un rôle primordial durant les sauts, accélérant l’impulsion puis ralentissant l’impact au sol final. Ce qui n’empêche pas quelques loupés, comme le montre ici le désormais célèbre Waffles :
Voici donc de quoi faire méditer les humains, observant avec un oeil nouveau – mais donc différent – leur(s) chat(s). Et de toute façon, comme l’observait Arthur Schopenhauer : « Aussi infailliblement que le chat se met à ronronner quand on lui caresse le dos, aussi sûrement on voit une douce extase se peindre sur la figure de l’homme qu’on loue ».
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