La dernière sortie médiatique du général Sekouba Konaté fait l’objet d’une avalanche de commentaires et de réactions dans la cité.
Apres les réactions de ceux qui ont été cité dans ce dossier du 28 Septembre par le général Konaté, c’est au tour du représentant en Guinée de la rencontre Africaine des droits de l’Homme (RADHO), de réagir sur le sujet ce lundi 27 Mars 2017 sur les antennes d’une radio privée de la place.
Ainsi, pour Mamady Kaba, cette sortie de l’ex ministre de la défense du CNDD peut contribuer à faire avancer le dossier, car selon lui, Konaté n’était pas n’importe qui à l’époque.
« Tout ce que Dadis faisait à l’époque, il consultait le général Konaté avant de le faire. Donc il n’est pas n’importe qui dans ce dossier, c’est pourquoi je pense bien que sa dernière sortie là pourra éventuellement aider la justice à faire avancer le dossier >>, a-t-il déclaré.
Cependant, Mamady Kaba n’a pas manqué d’exprimer son pessimisme quant à la tenue d’un éventuel procès dans ce sens. Toutefois, il exhorte à la justice d’être équitable au cas où le procès se tient.
« Nous restons intransigeant jusqu’à preuve de contraire que la justice Guinéenne ne pourra pas organiser ce procès du 28 Septembre. Mais au cas où il se tiendra, il ne faudrait pas que les plus vulnérables soient punis à la place des autres », a-t-il exhorté.
Parlant d’une éventuelle responsabilité des leaders politiques dans cette affaire, Mamady Kaba soutient que les leaders ne sont nulle part responsables, car ils ont été victimes aussi.
« Le général Konaté n’a pas grand-chose à apprendre à Cellou Dalein Diallo dans ce dossier, car Cellou a été l’une des victimes. Je ne suis pas d’accord qu’on nous dise que les leaders sont responsables de ces massacres, c’est un droit qu’ils ont exprimé ce jour. D’ailleurs Dadis aussi avait réuni les gens dans le même stade à un moment donné, donc il devait laisser les leaders aussi manifester ce jour », a-t-il réitéré.
Plus loin, il insiste sur la responsabilité directe de Dadis, de Konaté et de Toumba dans cette affaire. C’est pourquoi il exige leur présence en même temps pour qu’il y ait le procès.
« Il est indispensable que Dadis, Konaté et Toumba soient présents à la barre, ces trois-là connaissent le dossier mieux que tout le monde. D’ailleurs s’il est possible de tenir le procès en Guinée, leur présence aussi doit être possible », a-t-il insisté dans un langage de fermeté.
Par ailleurs, il n’a pas manqué de rappeler que ce n’est pas le 28 Septembre que ces massacres ont été planifiés, c’est pourquoi il soutient que l’absence de Konaté à Conakry ce jour n’est pas une raison pour justifier son innocence.
« Ce n’est pas le jour du 28 Septembre 2009 que ces massacres ont été planifiés, donc le fait que Konaté ne soit pas présent à Conakry ce jour n’a rien d’importance, car ce n’est pas le jour de la chasse qu’on prépare le chien », a conclu Mamady Kaba, représentant de la RADHO en Guinée.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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