Méditerranée: la traversée de tous les dangers pour les migrants

Méditerranée: la traversée de tous les dangers pour les migrants

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Des migrants arrivent en Sicile.REUTERS/Alessandro Bianchi

La Méditerranée s’est une nouvelle fois transformée en tombeau. Un chalutier transportant plusieurs centaines de migrants a fait naufrage dans la nuit de samedi à dimanche 19 avril, dans les eaux libyennes. Et 700 migrants, au moins, sont portés disparus, parmi lesquels de nombreuses femmes et des enfants. Malgré les risques connus du voyage, ils sont toujours plus nombreux à tenter la traversée. Une réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur de l’Union européenne devait se tenir ce lundi après-midi.

Avec notre envoyée spéciale en Calabre, Juliette Gheerbrant

Le bilan est peut-être encore plus lourd. Jusqu’à 950 personnes auraient pu se trouver à bord du chalutier qui a fait naufrage. C’est ce qu’indique en tout cas le témoignage d’un rescapé originaire du Bangladesh, qui a été transporté par hélicoptère en Sicile pour être hospitalisé.

Même s’il n’a pas été confirmé, le chiffre paraît crédible pour un chalutier de plusieurs dizaines de mètres. Beaucoup de passagers avaient été enfermés dans la soute du bateau, portes closes, sans pouvoir sortir, selon le témoignage du jeune homme.

40 à 50 enfants à bord ?

Dans la nuit de dimanche à lundi 20 avril, les rescapés et les corps repêchés sont arrivés au port de la Valette, à Malte, avant de repartir dans la matinée pour Catane, en Sicile. Quelque 24 morts et 28 rescapés, ce sont les chiffres confirmés, mais selon des sources maltaises citées par le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, il pourrait en fait y avoir 50 survivants.

Les passagers étaient de nationalités très variées. Ils venaient d’Afghanistan, du Pakistan, de Zambie, du Bangladesh, du Sénégal, mais aussi du Ghana, du Mali et d’Egypte. Entre 40 et 50 enfants se seraient trouvés parmi eux.

RFI