Préparatif de la fête de ramadan : Moins d’affluence devant les boutiques et magasins à Madina !
A quelques heures de la fin du mois saint de Ramadan, les fidèles musulmans du monde entier en général et ceux de la Guinée en particulier s’activent dans les préparatifs de l’Eid el fitre. Cependant au grand marché de Madina, par le passé, les boutiques s’ouvraient un peu tard et se fermaient tôt (17 heures).
Maintenant, c’est le contraire, certains commerçants ouvrent jusqu’à 18, voir même au-delà. Très tôt le matin, les grandes allées et les couloirs des marchés sont pris d’assaut par les clients qui viennent pour acheter soit des aliments pour leurs repas quotidiens, soit des beaux habits pour la fête.
Nous sommes devant la boutique de lseny Diallo. Il est vendeurs des habits pour femmes et enfants. Des clients assis sur des tabourets en face du commerçant discutent le prix des habits des enfants. L’un, profite de l’occasion pour demander le prix d’une jolie robe pour sa fille âgée de 5 ans. Elle trouve que la robe est chère, puisqu’elle coûte 80 000 Gnf.
« Combien coute cette robe ? » a-t-elle demandé. « Elle coute 80 000gnf » a répondu Alseny Diallo.
Certains clients, de passage, viennent se renseigner également sur le prix et trouvent que les habits sont trop chers par rapport à l’année dernière.
D’autres, par contre, estiment que les prix ne sont pas exorbitants mais, il n’y a pas d’argent pour acheter. Les commerçants quant à eux, expliquent que les habits sont chers depuis leurs destinations d’origine.
Selon M. Al-Hadj Abdéramane, propriétaire d’une boutique au Marché de Madina, les habits qu’il importe des pays étrangers (Arabie-Saoudite, Doubaï, Chine, Suisse, etc.), sont très chers.
Il explique que les clients ne comprennent pourquoi les vêtements sont chers dans les différents marchés. Pour lui, cette cherté des vêtements s’explique aussi par la bonne qualité des voiles, très convoitées par les femmes, bien qu’elles coutent chères (entre 70 000 et 100 000 gnf).
Par ailleurs, Al-Hadj Abdramane déclare qu’il y a des voiles, moins chères qui varient entre 40 000 FCFA et 60 000 gnf, pour une femme moyenne.
« Avec le peu des moyens qu’elles disposent, les femmes veulent acheter des pagnes de haut niveau pour se montrer belle le jour de la fête. », lance un commerçant.
Lui possède deux boutiques et trouve qu’il n’y a pas assez de clients comme par le passé. Dans l’une de ses boutiques, où il y a des habits féminins (robes, jupes, pagnes, sexy, chaussures, sacs, etc.)
A quelques mètres de là, une autre boutique, dans le même carré, geré par M. Soumah, est pleine d’habits pour enfants. Un client s’approche et demande le prix des vestes pour ses enfants âgés d’environ quatre ans. Avec 100 000 gnf, le client se procure de deux complets de vestes pour ses progénitures. Selon lui, les choses sont abordables dans certains coins et chers dans d’autres.
Par ailleurs, les commerçants expliquent que le retard de paiement des salaires des fonctionnaires a fait que les clients ne se manifestent pas beaucoup devant les boutiques.
Reportage réalisé par Mamadou Mouhtady Diallo pour journal Guinée
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