QUÉBEC | Québec n’écarte pas d’avoir un Stade olympique à ciel ouvert si le projet de construction d’un nouveau toit est finalement trop coûteux.

Le stade Olympique

Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, n’a pas nié hier pas qu’on pourrait démanteler le toit du Stade sans le remplacer, comme l’avait suggéré il y a quelques semaines la ministre du Tourisme, Dominique Viens.

«Avant de parler du toit du Stade, on va parler de ce qu’on fait à l’intérieur. Il y a une question de dépenses, mais il y a aussi une question de revenus», soutient M. Moreau, précisant qu’on aura le Stade qu’on a les moyens de se payer.

«Mais c’est clair que le choix qui est privilégié par le premier ministre du Québec, c’est celui d’avoir un toit», réplique le ministre, lorsque talonné sur la question par le député péquiste Jean-François Lisée.

Vieillissement du toit

Le vieillissement du Parc olympique aurait besoin d’investissements de 220 millions $, pouvait-on lire dans le dernier budget provincial.

Mais cette évaluation ne tient pas compte du toit qu’il faudra remplacer.

Hier, le ministre Moreau a rappelé que la Régie des installations olympiques (RIO) se penche actuellement sur les différents scénarios possibles. L’option d’un toit rétractable, très coûteux, a fait couler beaucoup d’encre, mais ce pourrait être aussi un toit fixe, souple ou rigide, ou encore un toit amovible, ou carrément pas de toit du tout.

Cette dernière possibilité a été décriée hier par le député Jean-François Lisée, lors de l’étude des crédits budgétaires de la métropole.

«J’espère que cette idée de ne pas avoir de toit sera abandonnée par le gouvernement libéral, parce que ce serait désastreux, insiste-t-il. Ça nous prend un toit pour augmenter l’activité du Stade et augmenter le développement de l’Est de Montréal.»

Un choix à faire

Reste que le ministre des Affaires municipales était incapable d’en promettre un, rappelant néanmoins que ce dossier relève du ministère du Tourisme.

«Je pense que la bonne façon de faire les choses, c’est d’examiner toutes les solutions de rechange en gardant à l’esprit qu’à la fin de la journée, le gouvernement va devoir s’expliquer sur le choix qu’il a fait», soutient M. Moreau.

Le stade Olympique

Ce dernier précise que la RIO présentera le 25 mai prochain «un dossier d’opportunité» au conseil d’administration du Parc olympique, dans lequel seront présentées toutes les options possibles avec leurs avantages et coûts respectifs.

Puis ce sera au tour du gouvernement de connaître les résultats de l’étude de la Régie des installations olympiques.

«Une décision sera prise par la suite», assure Pierre Moreau, sans toutefois donner d’échéancier précis.