S’il y a un secteur qui a entrepris des vastes réformes et qui se modernise, c’est bien le Port autonome de Conakry. Et cela grâce à la vision du professeur Alpha Condé qui s’est engagé depuis sa prise de fonctions d’ouvrir le port au monde.
Dès lors des initiatives se sont succédé, à l’image de la signature du partenariat entre le gouvernement guinéen et le groupe Bolloré, le secteur portuaire montre un visage reluisant qui fait du port de Conakry l’un des plus attractifs de la sous-région.
Le président Alpha Condé se bat comme un beau diable pour la performance « du port de commerce de Conakry crée en 1895 » par le feu lieutenant français Noël Ballay, Gouverneur de la colonie de la Guinée Française de l’île forestière de Tombo d’alors.
De cette époque à nos jours, le port de Conakry aura connu d’importantes mutations tous azimuts. C’est seulement en 1929 que l’administration coloniale lança le premier programme de travaux de grande envergure au Port de Conakry.
Le développement faisant obstacle aux intérêts personnels, des clans rentrent en conclaves, conséquence : l’acte présidentiel se heurte à des remous déguisés par certains opérateurs avec la complicité d’un réseau de cadre tapis dans l’ombre de la direction Générale.
Depuis quelques jours, selon une source proche de la centrale syndicale du Port de Conakry, un montant de 75 millions de Francs Guinéen serait débloqué pour appuyer un programme de propagande destiné à déstabiliser le contrat ALBARAK signé par les autorités Guinéennes pour accélérer la modernisation du Port de Conakry. Mais qui serait le maitre de ce plan machiavélique ?
Le 14 août dernier, soit quatre jours après la signature de la convention de concession du port de Conakry à la société ALBARAK de la Turquie, Ibrahima Kalil Keita, le directeur financier et comptable du Port autonome de Conakry, contestant le contenu de ce document, avait décidé de jeter l’éponge, en démissionnant de son poste.
Sans doute cette indiscipline administrative est l’épisode qui a suscité le tollé au tour de la signature de ce contrat.
Par respect pour les valeurs de gouvernance participative, le chef de l’État a décidé de soumettre les 178 pages du contrat à Ibrahima Kalil Keita pour une relecture à l’issue de laquelle il lui ferait des remarques et des suggestions.
Malheureusement rien n’a découlé, le sieur Kalil n’a touché que des aspects formels, loin des vraies préoccupations des travailleurs (salaires, etc).
Dans ce document en manque de donnée technique, intitulée « Remarques préliminaires sur le contrat signé avec Albarak » au président de la République, de 4 pages, il relève : « Globalement, je dirais que l’idée de modernisation du Port est bonne et salutaire mais les procédures et le management utilisés ont connu des insuffisances qui sont : »
1- la sérénité n’a pas caractérisé les débats et les négociations entre les parties.
Votre représentant, à savoir le conseiller juridique, n’a pas joué son rôle d’arbitre impartial entre les deux parties et les questions pertinentes posées à ALBARAK étaient considérées comme une opposition au projet de concession. La preuve est l’envoi par lui au PAC de la version amendée du contrat (173 pages) le 09 août 2018 à 18 h 26 et sa signature le 10 août 2018 à partir de 15 H, sans un examen préalable par le PAC. Je suis persuadé que vous ignorez cette situation.
2- L’idée du projet, bien que salutaire, n’a pas été consensuelle mais imposée, sans aucune sensibilisation et recherche d’adhésion, entrainant, par conséquent, des résistances.
Ce qui fait le paradoxe, c’est qu’en aucun moment, l’homme de main de la directrice Générale du port, Mr Kalil Keita, dans son fameux document n’a fait cas « de son opposition» , comme il sait si bien le mentionner dans ses discours relayés par les syndicats, leaders d’opinion et certains médias, qui sont arrivé à censurer une partie de la déclaration des autorités portuaires prononcé lors de la rencontre avec la centrale syndicale ( regardez vidéo ci-dessous pour mieux comprendre la censure).
Cette posture « d’hypocrisie administrative »renforce la confusion, sème le désordre et entretient la désinformation.
C’est dommage que des cadres assermentés du secteur pilotent une grogne contre le contrat Albarak , car l’État gagne à tous les coups, au niveau des taxes, des redevances et des impôts. Il n’y a aucune loi en Guinée qui dit que pour signer un contrat il faut faire venir la presse.
Nous ne sommes pas obligés de faire la publicité d’une cérémonie de signature qui ne concerne que les parties contractantes. En Guinée, les gens n’aiment pas la privatisation parce qu’elle remet toujours en cause les intérêts personnels.
Selon un député, cette convention n’a rien à avoir avec l’Assemblée nationale. D’ailleurs, l’Assemblée nationale n’intervient que lorsqu’il y a des dérogations par rapport au régime du droit commun (…). Vous avez vu des grands projets qui ne sont pas passés par l’Assemblée nationale notamment la SMB (Société Minière de Boké).
Imaginez, si tous les contrats que l’État signe devraient passer par l’Assemblée nationale, l’institution n’aura rien d’autre chose à faire (…).
En attendant de découvrir l’argentier des 75 MILLIONS contre la vision présidentielle, nous dévons faire preuves de responsabilités en évitant les balivernes et autres désinformations de certains frustrés. Prenons un recul et jugeons à l’acte ALBARAK.
www.guineediasporatv.com