Statistique de l’insécurité en Guinée, plus de (275) crimes et (636) arrestations en 2016 (officiel)
Le niveau de l’insécurité en Guinée a atteint des proportions inquiétantes cette année. 275 cas de crimes et de délits présumés ont été enregistrés et 636 personnes, dont 59 et 13 issu des corps habillés, ont été mis à la disposition des services judiciaires de la police et de la gendarmerie pour enquête. Ces chiffres ont été donnés vendredi 2 décembre à l’assemblée nationale par le ministre de la sécurité et de la protection civile, Mr Abdoul Kabélé Camara.
« Je ne veux pas occulter ici et maintenant le sentiment d’insécurité qui occupe actuellement une place importante dans l’union nationale, y compris chez vous les députés. C’est un sentiment légitime que je partage, eu regard aux récents évènements survenus à coyah et a Nzérékoré (attaques armées des résidences des préfets de ces deux villes respectives) et dans certains quartiers de Conakry et d’autre évènement qui ont précédé ces attaques », a-t-il expliqué avant d’ajouter que la police travaille 24h /24 et 7 jours sur 7.
« Ce pendant en dépit de tout ce qui se dit aujourd’hui autour de notre police, force est de noter que cette institution est constituée d’hommes et des femmes qui travaillent. Cette année les Brigades Anti –criminalité (BAC), dans leur lutte quotidienne contre la grande criminalité, ont enregistrés 275 cas de crime et délits présumés. 636 personnes, dont 59 et 13 issues des corps habillées ont été mises à la disposition des services judiciaires de la police et de la Gendarmerie pour enquête ».
Pour le ministre de la sécurité, il Ya une sur médiatisation de l’insécurité : « le problème dans la perception du sentiment d’insécurité est hélas la stigmatisation parfois subjective et parfois surmédiatisée qui occulte les louables efforts des hommes et des femmes qui, au risque de leurs vies assurent pleinement leur mission. »
Il estime qu’au lieu de jeter l’anathème sur les services de sécurités, le mieux c’est de les soutenir : « ce dont notre pays a besoin aujourd’hui, ce sont des policiers en nombre suffisant, motivés bien formées, bien équipés, des policiers confiants dans le sens de leurs mission, mais aussi soutenus pleinement par les élus et la population guinéenne. » souligne-t-il
Avec un ton élevé, Me Abdoul Kabelè Camara a rejeté la responsabilité unique de son département dans le phénomène de l’insécurité en Guinée.
« Nous restons les bras croisées, nous attendons, nous passons à faire les constats amers depuis la république en passant par la seconde république jusqu’à nos jours. Nous ne faisons que des constats. Il faut arriver à une situation qui soit fiable. Comme la dit mon prédécesseur (ministre de la défense), la sécurité c’est vous les députées. La responsabilité est collective puis qu’ici à l’hémicycle se trouvent des anciens membres de gouvernement qui ont travaillé pendant des années, des années et des années sur la directive gouvernementale. A cet hémicycle, il y a des anciens députés qui ont retrouvées leur mandat plus d’une fois et qui sont là encore. C’est une responsabilité collective que nous devons partager au lieu de passer le temps à faire des constats qui ont un trait. Ensemble levons –nous comme un seul homme pour faire face à ce défi mondial » a-t-il conclu
Pour l’exercice 2017, le ministère de la sécurité et de la protection civile est dotés d’un budget de 396 milliards 809 millions 23 mille GNF.
Ibrahima wansan bah pour Journal de Guinée