Vendredi 5 février 2016, dimanche 5 février 2017 : un an jour pour jour depuis ta mort sombre
Mohamed Diallo, ta disparition est plus qu’une mort, c’est plutôt un poumon arraché de tes confrères
Cher défunt confrère, ton professionnalisme était unanimement reconnu au sein de la presse guinéenne
Ton courage, ta simplicité étaient ta description particulière et fidèle au sein de la corporation
Ta plume et ton talent teintés d’une abnégation ne souffraient d’aucun parjure journalistique
Ta gentillesse et ton dévouement se bousculent sur toutes les lèvres de tes confrères
Ta promptitude, ton omniprésence sur le terrain étaient animées d’un courage indien
Et si en journalisme, la jalousie est le dénominateur commun, tu étais une exception rarissime
Les témoignages sont concordants par rapport à tes sacrifices itératifs faits pour moult journalistes
Surtout des confrères pour qui, tu as fait les premiers pas en journalisme, en espèce ou en expérience
Ces propos ne souffrent d’aucune dose démagogique, c’est pour cela que tu étais un journaliste hors-pair
Parce que, ta sociabilité et ta fraternité en vers tes confrères, de toutes classes restent avérées par tous
Tu étais donc, une référence par excellence au respect des aléas et de la déontologie de ce délicat et noble métier
Respect des aléas oui ! Car, tu étais aux antipodes des journalistes alimentaires et alimentés
Plutôt, tu étais un journaliste aguerri, ponctuel dans les évènements, du coup, alimentateur de tes confrères
Et sincèrement, tu n’avais pas chipé ton nom de ‘’grand reporter’’, le plagiat n’existait pas dans ton dictionnaire
Et voilà aujourd’hui un an, depuis que tu nous as terriblement quittés et partir pour toujours
Ah oui ! Un an depuis que la presse guinéenne et tes confrères ont senti ton vide, pourtant dans le vide
Un an de silence judiciaire, est un silence de trop surtout pour une mort inhumaine comme la tienne
Bien sûr, un an jour pour jour, la justice reste muette au grand dam de tes confrères et frères
Douze mois de silence, pour la mort d’un journaliste, est forcément un silence coupable aux yeux de la démocratie
Avec ta mort précoce, tes confrères sont désenchantés, désabusés et déshumanisé devant la justice
C’est pourquoi, On presse cette justice guinéenne qui semble être préjudiciable à la presse
Dans la mesure où, elle piétine ton dossier et refuse d’éclairer la lanterne de tes confrères et frères
Et, un an de silence, est trop pour une mort de trop à l’instar d’un journaliste de ta carrure
Un an de refus judiciaire, est un refus de trop pour une disparition de trop comme celle de Koula Diallo
C’est pourquoi, tes confrères épris de vérité et de justice pleurent toujours ta mort et exigent lumière
Et tes consœurs et sœurs n’essuient toujours pas leurs larmes intimes et légitimes depuis un an
Malheureusement, des politiques pour qui, tu étais sur le terrain politisent à outrance ta mort
Au lieu de s’ajouter à tes confrères, ces politiciens profitent de cet évènement comme des vautours
Halte à ces politiques ! On sert un mort, mais on ne se sert pas de lui, surtout si son fantôme te suit
Qu’ils arrêtent ! Récupération politique oui ! Mais, pas sur un cadavre quand même
Pourquoi ne pas prendre en charge ta pauvre veuve et ta pitoyable orpheline pour s’afficher au toit ?
Malheureusement, sous nos cieux, les politiques s’abreuvent toujours dans la rivière de nos larmes
Pourtant, cher confrère Mohamed Koula Diallo, ta mort précoce est atroce, criminelle et cruelle
C’est pourquoi, tes confrères épris de justice et de liberté s’érigent en mur sur le chemin caillouteux de la justice
Et exigent que la lumière soit faite, malheureusement d’une justice toujours muette et marionnette
Et, tes confrères et frères se sont donné un idéal, c’est-à-dire, te rendre justice à tout prix
Et tes consœurs et sœurs ne comptent pas baisser la garde devant cette justice atteinte et moribonde
Voilà pourquoi, des marches pacifiques en ta faveur sont prévues pour réveiller cette justice décadente
Plus loin, des lectures du saint coran et tant d’autres actes concrets seront faits à ton honneur
Car, te rendre justice, c’est de rendre justice à la presse pour la quelle tu t‘es battu jusqu’au dernier souffle
C’est de rendre justice à la liberté pour la quelle tu t’étais donné comme mission obsessionnelle
Te rendre justice, c’est de libérer une presse qui semble être ballonnée et enchainée par des gens qui n’ont que des souvenirs malheureusement
Te rendre justice, c’est de relâcher une justice caporalisée, domestiquée voire apprivoisée par des ennemis de la presse et de la jeunesse
Te rendre justice, Mohamed Koula Diallo est un devoir absolu pour tes confrères et frères concitoyens
Te rendre justice cher confrère est un carcan professionnel voire religieux pour tes consœurs et sœurs
Te rendre justice, est loin d’être une démagogie, c’est d’ailleurs, plus qu’un mérite cher confrère
Voilà pourquoi, cher confrère, Mohamed Koula Diallo, tes frères sont débout comme un seul homme en ta faveur
Et ils disent halte aux violations faites aux journalistes, justice pour Mohamed Koula Diallo
Et repose en paix cher confrère et frère, une paix éternellement éternelle et le combat continue !
Diongassy Bah