Un réseau de prostitution de plus de 500 femmes démantelé

Un réseau de prostitution de plus de 500 femmes démantelé

COURTOISIE GRCL’arrivée d’un des accusés ce mercredi après-midi 1er avril 2015, dans le cadre de l’opération visant le démantèlement d’un réseau pancanadien de prostitution, à l’aéroport de St-Hubert, à Longueuil.

La police canadienne a annoncé mercredi le démantèlement d’un réseau de prostitution qui a fait entrer illégalement au Canada plus de 500 jeunes femmes, la plupart chinoises et certaines sud-coréennes.

Les six principaux acteurs de ce réseau ont été arrêtés à Montréal et à Toronto lors de multiples perquisitions réalisées ces derniers jours, a déclaré un porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada, Erique Gasse.

Ils seront inculpés d’au moins quatre chefs d’accusation de proxénétisme et de proxénétisme aggravé sur mineures. Deux autres personnes sont recherchées, dont l’une qui «aurait tenté de recruter des mineures», a ajouté M. Gasse lors d’un point de presse.

Les individus recherchés sont:

Jeonghwan Seo, 34 ans, de Toronto.

COURTOISIE GRC
Jeonghwan Seo, 34 ans, de Toronto.
Mélanie Williams-Johnson, 20 ans, de Montréal.

Mélanie Williams-Johnson, 20 ans, de Montréal.

L’enquête de la police portait sur «une organisation criminelle internationale de souche asiatique associée à l’exploitation de jeunes femmes», a-t-il indiqué.

Toutes les personnes arrêtées à ce stade sont d’origine asiatique et âgées pour la plupart d’une trentaine d’années.

«Nous ne connaissons pas encore le nombre exact de victimes. Mais on estime leur nombre à plus de 500», a-t-il dit.

La police analyse actuellement les ordinateurs et les téléphones saisis pour tenter d’identifier les victimes et peut-être «obtenir une liste de clients».

Avec l’aide du réseau, les jeunes femmes entraient illégalement au Canada, parfois par la frontière américaine ou en utilisant des visas «obtenus sous de faux prétextes», en tant que touristes ou étudiantes, a précisé M. Gasse.

Une fois au Canada, elles étaient envoyées dans des lieux de prostitution de Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Calgary, Edmonton et Vancouver. Elles étaient ensuite renvoyées dans leur pays d’origine au bout de «quelques semaines, voire quelques mois».

Journal de Montréal