Violences xénophobes: l’Afrique du Sud s’attèle à rassurer ses voisins

Violences xénophobes: l’Afrique du Sud s’attèle à rassurer ses voisins

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Des ressortissants zimbabwéens s’apprêtent à monter dans un bus pour quitter le camp de Chatsworth, au north de Durban, dans lequel ils se sont réfugiés, le 19 avril 2015.REUTERS/Rogan Ward

La flambée de violences xénophobes a mis l’Afrique du Sud dans une situation délicate vis-à-vis de ses partenaires africains. Le Zimbabwe comme le Malawi ont affrété des bus pour rapatrier plusieurs centaines de leurs ressortissants, aujourd’hui réfugiés dans des camps de déplacés autour de Durban. Après plusieurs semaines de silence, le gouvernement sud-africain affiche désormais son volontarisme pour mettre fin aux violences et éviter toutes tensions diplomatiques.

Le gouvernement sud-africain veut engager « un dialogue » avec les leaders locaux et les acteurs de la société civile, afin de préserver « l’unité du pays » . Mais l’Afrique du Sud doit aussi soigner son image à l’international et ses relations avec ses partenaires sur le continent africain.

La flambée de violences xénophobes a suscité des réactions dans plusieurs pays : au Zimbabwe, des manifestants ont marché jusqu’à l’ambassade d’Afrique du Sud. Des appels au boycottage ont été lancés en Zambie et au Malawi. Des incidents ont même éclaté à la frontière mozambicaine où des voitures sud-africaines ont été arrêtées par des manifestants. Plusieurs compagnies minières et gazières du pays ont même mis leurs employés sud-africains à l’abri provisoirement.

Lors d’une conférence de presse dimanche, le ministre sud-africain de la Sécurité d’Etat a rappelé qu’aucun pays n’avait pris officiellement position en faveur de sanctions contre l’Afrique du Sud. Il a indiqué que les ambassadeurs sud-africains avaient reçu des instructions pour rencontrer les responsables politiques étrangers et les rassurer surl’action du gouvernement sud-africain.

Vendredi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères avait déjà réuni les diplomates africains pour discuter de la crise.

RFI