Affaire audite à la FEGUIFOOT : Lettre ouverte à Antonio Souaré !
Monsieur, c’est avec stupeur et pincement au cœur que j’ai pris connaissance du contenu du rapport des audits commandités au sein de notre institution sur la gestion de la période 2013 -2015.
Sincèrement parlant, j’ai piqué une peur froide après avoir découvert le tableau sombre en parcourant le document synthèse du rapport d’audit. Et ça m’a systématiquement rappelé votre élément de comparaison apporté la fois passée à Yorokoguiya pour nous permettre de comprendre combien de fois la problématique est profonde au sein de la fédération guinéenne de football dont je cite : « la Fédération Guinéenne de Football ressemble à un cimetière chrétien » Fin de citation.
J’estime que par devoir de patriotisme combiné de ma petite connaissance des nouvelles approches de la gestion moderne des organisations associatives, je dois apporter certaines précisions et orientations que je pense nécessaires pour la suite de ce feuilleton audit.
Monsieur le président, je commencerai par vous remercier de fait, du courage obtenu dans la diligence de ce travail qui est une première en république de Guinée au sein de notre milieu de football.
Loin dans ma réflexion et en m’appropriant de ce document du rapport, je me rends compte que ces audits ont été publiés au bon moment pour la vie de notre organisation.
D’abord, au-delà du fait que des révélations sur des chiffres faramineux ont été obtenus , retenons que l’avancée significative et notoire sur ces audits réside dans sa partie 1 et 2 du rapport synthèse qui nous dresse le tableau synoptique alarmant et sombre des causes à effets de la situation du point de vue diagnostic institutionnel, organisationnel ,opérationnel et de gestion des ressources humaines de l’institution fédérale ; je vous précise que c’est à ce niveau-là que réside tout le mal que notre institution a connu et a vécu depuis sa création vers les années soixante.
Monsieur le Président, comment pourrons nous expliquer qu’en plein 2017, une institution qui mobilise des millions de dollars pour son fonctionnement et ses activités d’animation peut rester et résister à la rigueur des contraintes de gestion moderne sans aucun outil sur le plan institutionnel ; organisationnel et opérationnel : tel que défini par les résultats de ce rapport d’audit au vu et au su de tous ces milliers d’acteurs qui au quotidien s’activent pour l’animation de la dite institution.
Monsieur le Président, imaginez-vous, une institution fédérale d’un tel prestige qui selon le rapport publié ne possède pas de plan stratégique qui, de nos jours constitue un document de référence pour toute organisation selon les principes de gestion moderne ; car il est le tableau de bord qui amène tous les acteurs à s’approprier de la vision commune de l’institution dans ses objectifs stratégiques et opérationnels. Et éventuellement, un outil déterminant de plaidoyer et de mobilisation des ressources financières.
Monsieur le Président, comment pensez-vous à une instituions d’un tel niveau d’ouverture internationale sans manuel de procédure administrative et financière. Car c’est est un outil de gestion qui définit la démarche à suivre et la limite d’action de chaque acteur qui participe à l’animation au quotidien de l’organisation !
Monsieur le Président, comment pensez-vous à une institution d’un tel niveau d’encrage national sans politique de gestion des ressources humaines, car la politique des ressources humaines est un outil administratif qui permet de définir le processus de recrutement ; de l’identification des profils et des compétences, de l’attribution des taches au différents travailleurs et de la catégorisation des travailleurs en grade et titre. Comment pensez-vous à une telle institution sans aucun support de gestion tout court ?
Monsieur le Président, Je nourris la ferme conviction que ; aussi longtemps que ces préalables annoncés dans la partie 1 et 2 du rapport ne trouvent pas ses solutions, chaque année que Dieu fera, certains cadres gestionnaires de cette organisation se retrouveront devant le barreau. Pas forcement par volonté personnelle de détournement, mais par des malversations dues au simple méconnaissance des normes et procédures. Et d’ailleurs par simple méconnaissance des enjeux liés à la gestion de la chose administrative moderne. Car je reste sur ma faim quant aux compétences à la disposition de la fédération pour faire face aux différentes exigences que présentent les besoins de notre institution en terme de ressources humaines.
Alors monsieur le Président, au crible de cette analyse croisée de la situation de notre institution telle que présentée par le cabinet d’audit, je vous suggérerais ce qui suit :
De se servir sans délai de ce rapport d’audit comme pied de stal pour une refondation totale de notre organisation pour l’avenir et la postérité ; car je ne suis pas rassuré que notre génération puisse bénéficier d’une circonstance aussi favorable que celle qui se présente actuellement pour un exercice de refondation.
De mettre en veilleuse toutes autres actions qui ne se trouvent pas en rapport à la résolution des insuffisances soulignées dans la partie 1 et 2 du rapport.
Monsieur le président, en ma qualité d’observateur averti et possédant une certaine expertise en la matière, parce qu’ayant exercé dans un cabinet spécialisé sur des questions de ce genre, en ma qualité d’enseignant et en ma qualité d’agent de gestion administrative du football, je suis plus que convaincu qu’en dotant la fédération du plan stratégique à court et moyen terme, d’un manuel de procédure, administrative et financière, et d’une politique de gestion des ressources humaines, cela aiderait au mieux dans la compréhension collective de là où nous voulons partir avec l’institution et définira ainsi un cadre cohérent à tous les acteurs dans leur démarche .
Alors Monsieur le Président, de par votre acte, nous pensons sincèrement que c’est le point de départ d’un long processus de reformes vers la modernisation effective de notre institution fédérale en terme de management et de gestion.
Le regard de ces millions de citoyens désespérés et désemparés qui épousent ce sport roi comme passion de vie et trouvent en lui son centre d’intérêt, reste braqué sur vous ; avec l’espoir que le processus ira jusqu’au bout.
Pour finir, je lance cette alerte pour vous dire que c’est maintenant ou jamais le moment de doter cette institution de ce qui lui manque. Un manque qui a scellé l’avenir de plusieurs générations.
Avec l’espoir que ce présent écrit retiendra vivement votre attention, je vous prie de recevoir mes sincères remerciements par rapport au boulot qui est en train d’être fait.
Cordialité, sportivité.
Boubacar 2 Barry
Tel :628766141/654766141
Professeur d’Economie
Ex-Consultant Associé et Chargé de la Formation auprès du Cabinet Tirad
Coordinateur Général du Réseau des Jeunes Volontaires en Guinée
Intendant Général du Syli local