Guerre de contrôle du football guinéen : Le redoutable ‘’nini’’ d’Antonio Souaré !
Le congrès électif de la Fédération guinéenne de football, annoncé pour le 28 février prochain, cache plusieurs enjeux. Car, au-delà d’une simple joute congressiste, il pose d’abord la question de savoir, sous l’ombre tutélaire de qui du clan Antonio ou du clan Super V, sera placé le football guinéen durant les quatre années à venir. Déjà déclaré favori, même si rien n’est joué d’avance, Antonio Souaré tente de déclencher une opération kamikaze qui mettrait hors d’état de nuire Salif Camara Super V et Bouba Sampil.
Les férus du cuir rond retiennent leur souffle devant la hargne de vaincre de chacun des deux pachydermes devant s’affronter au congrès électif de la Feguifoot le 28 février prochain.
Antonio Souaré et Salif Camar Super V, s’empoignent sans commisération, tantôt par médias interposés, tantôt par le biais de groupes de soutien tapageusement lâchés dans les rues de Conakry.
Bref, jamais, un congrès électif de la Fédération guinéenne de football, n’avait été aussi disputé.
Et la raison est à débusquée dans le tréfonds de deux adversaires susnommés.
La fierté altière que chacun d’eux emporte en bandoulière corse davantage la rudesse de la bataille qu’Antonio Souaré et Super V se livrent autour de la présidence de la Feguifoot.
Antonio Souaré, président du Horoya de Conakry, PDG de Guinée Games, sorte de crésus du football guinéen, mène grand train pour ne laisser planer aucun doute sur ses chances de décrocher la timbale.
Réputé pour ses largesses financières, Tony, comme l’appellent ses proches, ne lésinent pas sur les moyens pour montrer sa stature méritée d’opérateur foot.
Mais, selon ses détracteurs, l’homme croule sous le poids d’une panoplie de responsabilités qui pourraient l’empêcher de se concentrer sur le titanesque job de relèvement du football guinéen.
Pire, d’autres observateurs s’inquiètent de son côté ‘’papi gâteux’’, qui entretient une cohorte de courtisans dont la plupart voudraient faire leur bas de laine sur le dos du football guinéen.
D’où la question : Antonio Souaré, pourra-t-il s’armer de la fermeté et du courage nécessaires pour nettoyer les écuries d’Augias du football guinéen ? La question reste entière.
Alors, à défaut des merles d’Antonio, pourrait-on se contenter des grives de Super V, qui traîne désormais la lourde réputation de l’homme par qui le football guinéen, par deux fois, s’est dégonflé comme un ballon de baudruche.
Ayant rempilé à la tête de la Feguifoot à l’aune d’un bilan reluisant de son premier mandat, Super V aurait péché par ses démarches solitaires et la présumée opacité qui caractériserait sa gestion au début de son deuxième mandat de président de la Feguifoot.
Certaines langues fourchues estiment d’ailleurs que la candidature de Super V, tiendrait plus d’un sursaut d’orgueil devant un adversaire que ses proches accusent d’avoir contribué à sa chute au profit de l’actuel fameux Comité de normalisation.
On voit donc que les deux poids lourds qui prétendent présider aux destinées de notre football sont loin d’être rassurants sur toute la ligne.
Toutefois, ce duel du 28 février prochain, nous enseigne surtout que quand deux amis ou du moins deux partenaires, se déclarent réciproquement ennemis jurés, cela réserve forcément une empoignade épique.
On se souvient que Super V et Antonio, s’étaient mutuellement soutenus, le temps que le premier soit réélu président de la Feguifoot et le second porté à la tête de la toute nouvelle Ligue guinéenne de football pro.
Justement, dans cette guerre ouverte pour le contrôle du football guinéen, Antonio s’est manifestement mis à dos son Vice-président à la Ligue pro.
Le teigneux Bouba Sampil, président effarouché de l’AS Kaloum, veut la tête du candidat Souaré.
En réalité, Antonio et Sampil, même étant respectivement Président et 1er Vice-président de la Ligue pro, ont toujours entretenu des rapports exécrables nourris par la rivalité de leurs deux clubs.
Aujourd’hui, Bouba Sampil accuse le président sortant de la Ligue pro de vouloir l’en éjecter alors qu’il est son légal remplaçant à la présidence de cette structure.
A bien comprendre le scenario, Antonio Souaré développerait un redoutable schéma de NINI. Entendez, ni-Super V, ni-Bouba Sampil.
Autrement dit, Antonio Souaré voudrait tenter une opération kamikaze qui lui permettrait de faire d’une pierre deux coups, en se débarrassant de butte-en-blanc de ses cauchemars footballistiques nommés Super V et Bouba Sampil.
Talibé Barry
Directeur Général du Groupe de presse La République-City FM
628546952/660834646